Samedi 21 mars 2020, ça devait être la 8e édition du Carnaval Sauvage de Bruxelles. Le groupe Micuicocola aurait dû jouer lors de sa procession. Nico, membre du groupe, vous en dit plus.
Malheureusement les mesures sanitaires n’ont pas permis la tenue du Carnaval.
Voici quelques images de l’atelier avec Lea durant lequel les jeunes ont conçu des costumes pour le concert. On a promis de les sortir pour le prochain concert de MICUICOCOLA !
Le Carnaval Sauvage, c’est un carnaval, c’est un projet collectif.
Avant tout c’est une fête et on veut qu’elle soit belle et puissante.
Le parcours transperce le cœur de la ville comme une flèche, avec des musiciens, puis ça se termine autour d’un feu quelque part.
Le carnaval c’est une institution populaire.
Il a un rôle dans la société, la représentation du désordre, des puissances vitales, de la fête, valeurs sans lesquelles l’ordre social central est insupportable.
Organiser carnaval c’est célébrer ces valeurs.
Cela fait sens, et ce n’est pas innocent de notre part de faire cela dans la rue. Bruxelles est soumise à de puissantes pressions immobilières, financières et politiques qui nous préparent une ville dans laquelle on ne se reconnait pas.
Organiser ce carnaval c’est dire en ce lieu: nous sommes drôles, nous sommes beaux, nous sommes vivants et nous ne sommes pas dupes, nous contestons vos valeurs.
Vous êtes le centre, nous sommes la marge.
Le carnaval c’est une tradition, vielle de plusieurs milliers d’années.
C’est à nous.